[新闻] 强奸11岁女童被判2年,摩洛哥群情激愤

楼主: willydp (willeliu)   2023-04-05 21:33:58
1. 媒体来源:
世界报
2. 记者署名:
Aurélie Collas
3. 完整新闻标题:
11岁女童强奸犯被判2年,摩洛哥群情激愤
2023年4月5日 10:22
4. 完整新闻内文:
法院的轻判重启性骚扰及妇女权利的话题,检察官已提上诉
数个月间连续强暴11岁女童,使她12岁生下小孩,受的惩罚是2年牢房。
这种轻判叫人怎么吞得下去?
摩洛哥Rabat(注:摩洛哥首都)附近的村庄,性侵女童Sanaa的3名被告,
在3月20日受到这个判决,至今无法平息众怒。
面对这“可耻的”审判,抨击的砲火四起,许多组织、知识份子、网友要求重审,警醒众
人意识这种对妇女、未成年人施予性暴力者所受的“轻微制裁”。4月5日,二审开庭的前
夕,摩洛哥的“尊严之春”人权组织于Rabat的高等法院前举行静坐抗议。
主办人Fouzia Yassine很愤怒:“法律让你最高判30年有期徒刑,你他妈的法官从哪找来
的减刑要件,让他判2年?这个案件怎么看都只该从重量刑。我们怎么会有这种法院?”
无法容忍的不公不义
身兼人类学家与作家的Yasmine Chami,在脸书中痛斥:“难道女童的生命不值钱?她的
身心健康更廉价?或者是法官们觉得强奸理所当然?还是说女性的身体不值得保护、不值
得我们社会的尊重?”她发起的连署至今已有超过30,000人参加。
民众的惊愕反应已促使司法部长以行动回复。周六记者会的声明中,司法部长
Abdellatif Ouahbi对此判决表达“震惊”,并说检察官已提请上诉。
3月28日在新闻网Le360上,最先揭发此案的社会学家Soumaya Naamane于给司法部长的公
开信中痛斥此案为“无法容忍的不公不义”。她在文中陈述Sanaa的背景:生于Tiflet附
近的村庄,父为牧羊人母为农工,辍学。
Guessous对《世界报》记者说:“某个市集日,Sanaa独自在家,被一个22岁的男子性侵
。不仅这名男子性侵,她也多次被她的37岁的叔伯、以及一位32岁的邻居性侵。她叔伯有
个姪女也是共犯:她帮忙把风。少女也多次目睹性侵的过程。”
法官给予减刑
她接着说:“有天,这三个男人发现Sanaa腹部肿大,便开始散布谣言,说这个女童淫乱
放荡。这件事才开始浮现。”女童的父亲从邻居口中得知此谣言,便带女儿就医。Sanaa
届时已怀孕8个月。那三名男子被逮捕几天后,Sanaa便生下一个小男婴,DNA检验结果证
明其中一个性侵犯是男婴的生父。“然而,法律并不强制他承认该男婴,遑论养育责任”
,Guessous如此哀叹。
根据Medias24网站揭露,Rabat高等法院于3月20日认定那三名男子“误导未成年人”以及
“暴力侵犯未成年人贞操”。其中一位被判处2年有期徒刑,其余二位18个月并加以缓刑
。同时,三位被告也被判处总额约15万新台币的赔偿。然而根据摩洛哥刑法,性侵未成年
人可处10至20年有期徒刑,在“破处女膜”的情况下还有20到30年的加重罚则。
根据Medias24报导,判决宣示中法官以“社会条件”、“无前科”及“法定刑罚相对于犯
罪事实过于苛刻”之由给予被告减刑。
(最后一段翻译略)
原文
Au Maroc, indignation après la condamnation des violeurs d’une fillette de
11 ans à deux ans de prison
La clémence du verdict relance le débat sur le sexisme et les droits des
femmes dans le pays. Le ministère public avait fait appel du jugement.
Deux ans de prison pour avoir violé à répétition une fillette de 11 ans,
devenue mère à 12 ans des suites des agressions sexuelles qu’elle a subies
pendant des mois. Comment accepter un verdict si peu sévère ? Au Maroc, la
condamnation, le 20 mars, de trois personnes accusées d’avoir commis des
viols sur la jeune Sanaa, dans un village près de Rabat, n’en finit pas de
susciter l’indignation.
Face à un jugement qualifié de scandaleux nombre d’associations, d’
intellectuels, d’internautes sont montés au créneau pour exiger sa ré
vision et tirer la sonnette d’alarme quant à la légèreté des
sanctions qui tend à caractériser les affaires de violences sexuelles
contre les mineurs et les femmes. Un sit-in est organisé mercredi 5 avril
devant la cour d’appel de Rabat à l’initiative du Printemps de la dignit
é, une coalition d’associations marocaines de défense des droits humains,
tandis que le procès en appel doit s’ouvrir le lendemain.
Deux ans de prison quand la loi prévoit jusqu’à trente ans de ré
clusion pour ce genre de crime ! Quelles circonstances atténuantes les juges
ont-ils trouvées ? Dans cette affaire, il n’y a que des circonstances
aggravantes. Ce n’est pas une justice que nous avons ! s’indigne Fouzia
Yassine, coordinatrice de la coalition.
Une injustice inadmissible
Est-ce à dire que la vie d’une petite fille ne vaut pas grand-chose ?
Son intégrité physique et psychique encore moins ? Ou que la culture du
viol fait partie des représentations des juges ? Ou que le corps féminin ne
mérite pas protection et respect dans notre société ? a dénoncé,
dans un texte publié sur Facebook, l’anthropologue et écrivaine Yasmine
Chami, également à l’origine d’une pétition ayant recueilli plus de 30
000 signatures à ce jour.
La consternation collective a conduit le ministre de la justice à réagir.
Dans une déclaration faite samedi à la presse, Abdellatif Ouahbi s’est dit
choqué par ce verdict, faisant savoir que le ministère public avait
fait appel du jugement.
Première à avoir révélé l’affaire, la sociologue Soumaya Naamane
Guessous avait dénoncé, dans une lettre ouverte au ministre de la justice
publiée le 28 mars sur le site d’information Le360, une injustice
inadmissible L’universitaire y relatait l’histoire de Sanaa, originaire
d’un village près de Tiflet, fille d’un berger et d’une ouvrière
agricole, et déscolarisée.
Un jour de souk où Sanaa est seule à la maison, elle est violée par un
homme de 22 ans. Le viol se perpétue à plusieurs reprises par ce dernier,
mais aussi par son oncle, âgé de 37 ans, et par un voisin de 32 ans,
raconte au Monde Mme Guessous. L’oncle a une nièce qu’il implique dans
leur crime : il lui demande de faire le guet ; l’adolescente assiste aux
viols à plusieurs reprises. Menacée de mort si elle parle, Sanaa garde
le silence, toujours selon le témoignage rapporté par Mme Guessous.
Circonstances atténuantes accordées par les juges
Un jour, poursuit-elle, les trois hommes se rendent compte que Sanaa a le
ventre gonflé. Ils font courir la rumeur que la fillette est une dévergondé
e. C’est là que tout a commencé. Le père est alerté de ces rumeurs
par un voisin et conduit sa fille chez le médecin. Sanaa est enceinte de
huit mois. Les trois hommes sont arrêtés. Quelques jours plus tard, Sanaa
accouche d’un petit garçon : un test ADN prouve que l’un des violeurs est
son père. Pourtant, aucune loi ne l’oblige à reconnaître l’enfant,
encore moins à l’entretenir déplore Mme Guessous.
Le 20 mars, les trois hommes sont reconnus coupables de détournement de
mineure et d’attentat à la pudeur sur mineure avec violence selon
le jugement rendu par la chambre criminelle de la cour d’appel de Rabat rév
élé par le site Medias24. L’un d’eux est condamné à deux ans de prison
ferme et les deux autres à dix-huit mois ferme et six mois avec sursis. Les
trois accusés sont également condamnés à payer des dommages pour un
montant total de 4 500 euros. Pourtant, le viol sur mineur peut être puni d’
une réclusion de dix à vingt ans selon le code pénal marocain. Une peine
alourdie de vingt à trente ans s’il y a eu défloration
Le prononcé du jugement révèle que les juges ont accordé des
circonstances atténuantes aux prévenus, en les justifiant par leurs
conditions sociales l’absence d’antécédents judiciaires et le
fait que la peine prévue légalement est sévère au regard des faits
incriminés selon un extrait publié par Medias24.
Stéréotypes sexistes
Il y a là un réel problème de procédure pénale : le code pénal
marocain laisse l’entière appréciation aux juges de faire bénéficier les
coupables de circonstances atténuantes, avec pour effet de réduire les
peines applicables voire de ne pas les appliquer. Cela leur laisse toute
latitude pour fonder leurs décisions sur des stéréotypes sexistes, analyse
Stephanie Willman Bordat, de Mobilising for Rights Associates (MRA), une ONG
basée à Rabat. Dans les cas d’agressions sexuelles sur des mineurs ou des
femmes, ce recours aux circonstances atténuantes est très répandu pour
trouver des excuses aux coupables et promouvoir leur impunité. En ce sens,
le cas de la jeune fille de Tiflet n’est pas isolé. Alors qu’une ré
forme du code pénal est à l’étude au Maroc, de nombreuses voix plaident
pour la création d’un code de l’enfant.
En 2012, une jeune fille de 16 ans, Amina Filali, s’était suicidée après
avoir été forcée à épouser son violeur. Un article du code pénal
permettait alors aux hommes accusés de viol d’échapper à des poursuites s
’ils se mariaient avec leur victime mineure. La mort de l’adolescente avait
suscité une onde de choc au Maroc et lancé un débat sur le viol et les
droits des femmes. L’article a été abrogé deux ans plus tard. Tout
comme Amina, Sanaa est une victime sacrifiée, souligne Mme Guessous. J’ai l
’espoir que son calvaire fasse avancer les choses. Ce genre d’injustice ne
doit plus arriver.
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https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/04/05/au-maroc-indignation-apres-la-condamnation-des-violeurs-d-une-fillette-de-11-ans-a-deux-ans-de-prison_6168330_3212.html
6. 备注:
摩洛哥:强暴女童几个月 -> 轻判2年 -> 女权团体众怒 -> 法务部长开记者会
台湾 :强暴女童数年+权势性侵 -> 轻判2年3个月 -> 女权团体zzz -> 法务部zzz
-> 入狱即转外役监 -> 一年后假释
参考
https://www.ptt.cc/bbs/Gossiping/M.1680398032.A.7EC.html

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